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28 mars 2020

Quand tu retrouves des peintures dans un carton

Bonjour à tous !

 

Aujourd'hui j'ai retrouvé quelques aquarelles réalisées il y a plus de deux ans, lorsque je m'étais mis en tête de prendre des cours à l'école d'arts plastiques de la ville où je travaille. Je n'y suis pas restée très longtemps mais je suis fière d'avoir conservé ces peintures. Tout d'abord un petit florilège avant de rentrer dans les détails.

 

20200328_173436[1]

Il faisait tellement beau cet après-midi qu'après une sieste récupératrice, j'en ai profité pour investir la terrasse. Avoir un balcon en ces temps de confinement est une bénédiction et j'ai d'ailleurs une pensée pour toutes les personnes qui n'ont pas cette chance. J'ai vécu suffisament longtemps dans un petit studio pour savoir ce que c'est ! Les jeux d'ombre et de lumière sont particulièrement interessant en extérieur. 

Hiroshige  

Jeune fille à la perle

Le jour où j'ai pris la décision de montrer mes dessins au professeur de l'école d'arts plastiques, ce fut un grand pas pour moi. Grand pas parceque je m'exposais à un avis extérieur. Qui plus est, à l'avis de quelqu'un qui peint depuis plusieurs années. On m'avait parlé de lui. Professeur d'aquarelle... Je me suis dit "allons-y !". Il a trouvé que mon style était interessant et a accepté que j'intègre les cours. Première séance, premier objectif : reproduction de tableau.

La jeune fille à la perle (ci-contre, à droite) qui constitue donc mon premier travail, s'inspire du tableau du peintre néerlandais Johannes Vermeer. Premières difficultés : l'aquarelle nécessite avant de se lancer, un certain temps d'observation. Observation des couleurs du modèle pour repérer quelles couches apposer en premier car on l'apprend assez vite, cette technique exige dans un premier temps de dessiner ce que l'on voit et dans un second temps, de mouiller le papier avant d'appliquer les couleurs de fond. Les détails ne viennent qu'après... Plus on avance dans la peinture, moins les couleurs sont diluées. C'est un peu les poupées russes ! D'où la difficulté. Si on ne mouille pas assez et qu'on se lance trop tôt dans les détails, on gâche son oeuvre et les effets ne seront pas terribles. Bien sûr ce que j'ai fait reste perfectible. Il y a eu des erreurs mais il faut retenir aussi que chacun a son propre style. Etant donné que tous les participants au cours d'aquarelle ont eu le même travail à faire, il fut interessant d'observer l'ensemble des réalisations en toute fin de cycle. Certains avaient appliqué des couleurs plus claires, d'autres avaient eu plus de mal à dessiner le visage de la jeune fille, d'autres l'avaient presque réinterprétée. Bref ! Ce fut une première expérience enrichissante. *

Avant que j'oublie il est important d'expliquer que le professeur nous avait interdit d'utiliser le blanc et le noir. Il fallait absolument mélanger les teintes à part et protéger les parties qui devaient rester blanche avec du "drawing gum". Cette matière permet de "réserver" certaines zones et d'éviter de les peindre par accident. On parle aussi de "gomme à dessiner".

Etant donné qu'on nous avait fortement recommandé de nous exercer chez nous, j'ai entrepris de suivre le conseil en utilisant un livre que j'aime beaucoup Hiroshige. Cent vues célèbres d'Edo des éditions Taschen. Un très bel ouvrage, recueil d'estampes du Japon. D'où le paysage ci-dessus sur lequel on devine le Mont Fuji au loin avec au premier plan, une branche de cerisier en fleurs. Les couleurs sont plus légères, comme la saison qui a inspiré l'artiste pour son estampe. On joue sur des tons de rose poudré, de vert clair et de bleu-gris.

J'ai seulement esquissé le fond, ce qui permet de mieux vous faire comprendre ce que j'expliquais tout à l'heure sur l'importance de commencer en diluant pas mal les teintes. Généralement, il est préférable d'utiliser du papier adapté, épais et à fort pouvoir absorbant. Je reviendrais un peu plus tard dans un second post, sur les aspects matériels. 

20200328_173508[1]

 

Autre travail réalisé en cours : ce paysage hivernal. Deux difficultés majeures dans cet exercice : retranscrire l'effet d'ombre portée et la lumière blafarde, presque vaporeuse, de cette campagne enneigée. Le soleil est voilé, l'ombre de l'arbre s'étend sur la neige, la campagne est calme, on peu presque sentir l'humidité ambiante. Il fait probablement froid. Est-ce l'aube ou le soir ? Est-on en pleine journée ? Peu importe : des cerfs et leurs biches cherchent quelques herbes à brouter, enfouies sous la couche épaisse. Ca laisse rêveur... J'ai trouvé (et je trouve toujours) que la lumière du soleil est très difficile à traduire. Cela dépend de l'heure à laquelle on peind, de la température qu'il fait, etc. Plus le soleil est haut dans le ciel, plus son jaune d'or se rapproche du blanc. A contrario, plus il baisse (au printemps et l'été surtout), plus son coeur se teinte de rouge orangé. C'est assez spectaculaire et donc : pas toujours facile à représenter. J'aime beaucoup cette peinture. Elle est apaisante.

 

20200328_173612[1]

 

Pour finir je vous montre cette dernière peinture, réalisée chez moi elle aussi. Il ne s'agit pas d'aquarelle mais de gouache. je la poste pour vous montrer la différence. Elle saute aux yeux : les couleurs sont plus prononcées, la matière plus dense aussi. Il y a de l'éclat. C'est une peinture agréable à employer à condition d'avoir les bons pinceaux. Par contre elle à tendance à sécher très vite. Je vous l'offre en ce début de printemps ainsi que ces quelques photos, prises près de chez moi ce matin. Les jonquilles commencent déjà à baisser la tête alors que les pelouses se couvrent de fleurs.

 

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Commentaires
B
bjr, joli coup de pinceau, bravo . Prenez soin de vous et de vos proches.
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